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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 09:33

Journée Souvenir des Déportés... et je vais boycotter !

Je pense à Olga; Olga Bancic.
-  Toi, Olga...

Olga s'est battue pour la liberté; notre liberté...
et elle est oubliée de l'Histoire...

Olga,
- Olga Bancic faisait partie du Groupe Manouchian, celui de l'Affiche
- Olga Bancic, qui ne figure pas sur l’Affiche rouge,
- Olga Bancic, qui est la seule femme parmi les vingt-trois membres du groupe de Missak Manouchian
- Olga Bancic, arrêtée, déportée... puis condamnée à mort en 1944. A 32 ans.


Olga, j'ai une pensée pour toi; pour toi et pour toutes les femmes qui ont sacrifié, leur jeunesse, leur vie;
Et la vie, tu y tenais comme tu tenais à ta fille alors âgée de 4 ans.

Olga, cette lettre adressée à ta fille, par l'intermédaire de la Croix Rouge, 12 heures avant de mourir...

Ma chère petite fille, mon cher petit amour.

Ta mère écrit la dernière lettre, ma chère petite fille, demain à 6 heures, le 10 mai, je ne serai plus.
Mon amour, ne pleure pas, ta mère ne pleure pas non plus. Je meurs avec la conscience tranquille et avec toute la conviction que demain tu auras une vie et un avenir plus heureux que ta mère. Tu n’auras plus à souffrir. Sois fière de ta mère, mon petit amour. J’ai toujours ton image devant moi.
Je vais croire que tu verras ton père, j’ai l’espérance que lui aura un autre sort. Dis-lui que j’ai toujours pensé à lui comme à toi. Je vous aime de tout mon cœur. Tous les deux vous m’êtes chers. Ma chère enfant, ton père est, pour toi, une mère aussi. Il t’aime beaucoup.
Tu ne sentiras pas le manque de ta mère. Mon cher enfant, je finis ma lettre avec l’espérance que tu seras heureuse pour toute ta vie, avec ton père, avec tout le monde.
Je vous embrasse de tout mon cœur, beaucoup, beaucoup.
Adieu mon amour.
Ta mère


... et je vais boycotter !

Je voulais te rendre hommage. Dommage !
Et je regrette d'avoir publié cette Tribune...


J'a voulu te rendre hommage, Olga. J'ai écrit une Tribune sur toi, dans le journal de la ville...
J'ai voulu saluer ton courage. C'était il y a un an.

Et le Maire adjoint aux anciens combattants, et un colonel à la retraite me sont "tombés dessus".
- Le Maire adjont qui est intervenu en conseil municipal pour critiquer ma Tribune; tout un laïus pour demander un droit de réponse; puis il a écrit une Tribune en réponse à ma Tribune;
- Le colonel à la retraite avec un mail de menaces  "Félicitations très spéciales" et autres mots... un "vous êtes petite, très petite"

Toute une polémique...  ce que je ne voulais pas.

J'avais oublié que dans ma ville,
avec les notables, les Politiques,
Tout... tout est sali !

Certes, dans ma Tribune, j'avais commencé d'un ton badin, moqueur.

Commémorations du 8 mai. Il y a :
- le maire et son discours trop politisé ;  l'adjoint aux anciens combattants, qui préside, qui jubile  (ce moment, devant le monument, c'est son jour de gloire.) ;  les anciens combattants avec leurs médailles, leurs sourires et un petit mot sympa…

Que des hommes à l’honneur ! Et puis les autres… Et moi, moi qui pense à toi, Olga.


Ce ton ton badin, moqueur, décrivait l'exacte vérité.
- Oui, le Maire adjoint préside et jubile !

C'était juste un effet de style... juste pour dérouter.
 - la légereté du début... pour arriver à cette situation poignante :
Une femme qui écrit à sa fille de 4 ans; elle sait qu'il ne lui reste que 12 heurs à vivre...


Olga s'est battue pour la liberté; notre liberté...
et elle est oubliée de l'Histoire...

Je voulais lui rendre hommage. Dommage !
Et je regrette d'avoir publié cette Tribune...

J'avais oublié que dans ma ville,
avec les notables, les Politiques,
Tout... tout est sali !



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  • : Le conseil municipal : le théâtre vu par une novice en politique
  • : Me voilà une élue. Une élue de l'opposition. Et je découvre le conseil municipal, la position d'une conseillère municipale... Un conseil municipal, à quoi ça sert? L'envie aussi de donner un grand coup de pied; un coup de pied dans cette fourmilière. D'où mes pieds alors que les Politiques montrent toujours leur tête.
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