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19 juillet 2012 4 19 /07 /juillet /2012 07:18

Scène du quotidien

express une segolene royale v tireweiller- T'as acheté Closer? Tu lis ça, toi maintenant?
s'étonne mon mari... et obligée de rectifier :

- C'est L'Express !
et je m'empresse de lui montrer comment, une fois encore, les femmes sont présentées... comme au mieux, des emmerdeuses, au pire des potiches !

 Potiche : mot utilisé en plein conseil municipal, par le Maire de ma ville pour désigner une conseillère municipale de l'opposition



Et je donne lecture à mon mari de l'article d'Isabelle Germain,
Les Nouvelles News - Cet article Le poison de la misogynie.qui, justement décrypte ces Une de journaux dits politiques, économiques... dits sérieux...

Alors, je file chez le marchand de journaux...

Là, j'hésite entre Femme actuelle, Mode et Travaux ou Voici.
C'est peut-être plus sérieux...


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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 08:40
La parité en milieu rural
Et je découvre cette vidéo; merci Corinne.

A l'écoute de ces témoignages, un malaise.
Mêmes mots, mêmes propos que ceux que je tiens...  j'habite en ville !
Moi qui idéalisais la campagne...

Quelques exemples :
Il fallait Parité oblige... Il faut caser des femmes
On est venu chercher ma femme, dit l'un; faire la potiche, dit l'autre

Sans oublier ce constat :
- le Maire cherche des femmes effacées
Et je me demande si c'est pour cela qu'une adjointe dans ma ville vient de perdre sa délégation; mais ça, j'y reviendrai !

Sans oublier la réalité du quotidien
avec des enfants, avec un travail, c'est compliqué

Et ce fameux
- qui va garder les enfants?
Et bien sûr, un rictus m'anime... Une simple délibération suffit; sauf que cette délibération n'est jamais votée, ou à quel prix ! J'en sais quelque chose. Voir ici

Et je reste perplexe en entendant ça
- Je pense que ces élues femmes qui ont commencé vont continuer

Il est vrai que je viens de retrouver dans mon tiroir, ma lettre de démission de conseillère municipale...
Il est vrai que je repense à cette suppléante prise pour une escort girl...


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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 18:49


Horrible, c'était horrible... Je pleurais, j'étais mal. Je me suis cachée pendant 48 heures


Nous sommes à la terrasse d'un café parisien, elle me raconte... Et j'imagine un passant interceptant ces mots. Peut-être s'imagine-t-il que cette femme, là, devant moi, est la victime d'un viol. Elle l'est, mais d'un viol politique. Explications.

Elle a la trentaine, dynamique, gaie et souriante. Elle est journaliste, très entreprenante. Et dans sa ville, elle a créé des activités, des emplois...  De plus, elle s'intéresse à la politique.  Rien d'étonnant à ce qu'elle soit contactée par un candidat, à la recherche d'une suppléante. Les législatives approchent.

Rendez-vous pris avec le candidat, échanges sur le fond et sur la forme de la campagne... et elle est partante.
Son talent rédactionnel, son réseau forgé grâce à sa société de communication, et plus encoore le sourire sympathique dont elle ne se départit jamais - même en me racontant son histoire !- Tout, elle est prête à le mettre au service de ce candidat. Mais...
Que les choses soient claires, suppléante mais pas une plante verte !


On verra ça plus tard !
Et la campagne pour les législatives commence...  et elle découvre l'expression "on verra ça plus tard"
- Pour la photo, comment on procède?
- On verra ça plus tard...

- Pour le tract, je pense que...
- on verra ça plus tard...

Et c'est ainsi que le "on verra ça plus tard" se traduit par "Les photos sont déjà parties" puis elle découvre un photomontage! Est-ce utile de le préciser, on ne l'a pas consultée ni sur le texte, ni sur la présentation. Elle se retrouve en petit médaillon.
Cette professionnelle de la com' essuie les quolibets de ses amis.

On te verra
Le plan de campagne s'organise, avec au programme une conférence, des rencontres avec les habitants.
Le "on verra ça plus tard" se traduit par  un "on te verra"...

- On te verra, mets-toi en robe!
- On te verra, ne fume pas !

Et là voilà donc transformer en escort girl... enfin, comprendre "femme objet"  servant de décoration à un candidat.
La suppléante rêvée... sauf que c'était mal la connaître.

Quelques jours avant le dépôt des candidatures, elle a dit "stop!"  et je crois même qu'en dépit de ce "stop!", il a déposé son nom. Sauf que c'était mal la connaître...   Elle a refusé d'être sa suppléante.  Une décision difficile à prendre.
- Je pleurais, j'étais mal, dit-elle. Et je la crois.

Et comme le candidat ne voulait démentir, continuait à faire "comme si elle était sa suppéante", elle a à son tour, communiqué, informé.
- Horrible, c'était horrible !  insiste-t-elle car le téléphone n'arrêtait pas de sonner, les tweets de tweeter...

Sans compter la surprise du candidat, sa stupéfaction ! Lui qui n'avait vu en elle, qu'un potentiel de voix grâce à sa présentation, sa jeunesse et  le dynamisme qu'elle incarnait. Le candidat a découvert qu'une femme avait un cerveau, un réseau et du caractère. Pas une plante verte qu'on exhibe !

Et pour échapper à tout cela, elle est partie pendant deux jours. 
- Je me suis cachée pendant 48 heures! ce sont ses mots.

Depuis, elle arrive à en rire; même que c'était drôle sur facebook, m'explique-t-elle; puis de préciser :
- Je me suis pas allée voter. Moi, c'est fini la politique!


Et je la remercie;
et l'impression d'être moins seule;
et je repense à la campagne municipale, à mes premiers pas dans le local;
et je suis rassurée de n'être pas la seule à prendre tout trop à coeur ( oui, j'en ai chialé, moi aussi, en d'autres moments et maintenant, j'en ris !)
et je trouve dommage, plus que dommage ce gaspillage... et l'envie de lui dire "Mais si, il ya quelqe chose à faire"...

et je retiens un "On verra ça plus tard" !

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23 juin 2012 6 23 /06 /juin /2012 06:50

C'est la kermesse de l'école, une ambiance bon enfant !
 Bon enfant? l'expression n'est que plus juste.

L'école se tient au cour de la cité, y'a de la musique, y'a des merguez...

Et y'a ceux qui refusent de manger des merguez et de tenir le barbecue.
- Et pourquoi y'a pas de chipo? que du sans porc !

Chaque année, c'est un vaste débat... Et je repense à  ma fille, à son inscription l'année dernière, au collège :
- Votre enfant fera le ramadan : oui non

A force de vouloir bien faire,  on exclut. Et je repense à ma fille:
- Mon père est Marocain, je mange du porc et je ne fais pas le ramadan.

Ma fille bien qu'en sixième, accourt à la kermesse de l'école primaire... Je l'accompagne lorsqu'elle va saluer, toute contente, sa maîtresse de l'année dernière. Elle n'est pas la seule gamine à le faire. Arrive une élève qui, vais-je apprendre, a 14 ans.

Et je note, et ma fille souligne la surprise à peine voilée de son ancienne maîtresse...
Ce "gloups" devant cette gamine de 14 ans,  cette gamine qui s'est ainsi transformée.

- Que tu as grandi !  Ouh la la ce que tu as grandi... dit sa maîtresse, qui se retourne, troublée.
Troublée, un brin décontenancée et ne sait que balbutier. Que dire?

Son ancienne élève, cette gamine de 14 ans, a un foulard sur la tête. Un foulard noir, bien serré.
Aucun cheveux ne dépasse...

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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 08:31

C'est aujourd'hui que M. Hollande entre à l'Elysée; lui, le Président de la Parité...

Je consulte le programme de la matinée. Lecture de Le Parisien.

10 Heures
- Monsieur HOLLANDE raccompagne Monsieur SARKOZY.
Un homme remplace un homme...

10H45
Cérémonie très procolaire.
- Jean-Louis DEBRE, le Président du conseil constitutionnel, proclame les résultats.
- Jean-Louis GEORGELIN, remet le collier de grand maître.

Et je me dis :
D'habitude, des colliers comme ça, en or, c'est pour des maîtresses...

Mais c'est vrai que cette cérémonie débute entre hommes.... Peut-être y'aura-t-il quelques femmes parmi les 3080 invités?

Le Parisien précise qu'il y aura les dirigeants des 5 centrales syndicales...

Et je me demande :
Combien de femmes sur ces 5 dirigeants?

Car il est vrai que Le Parisien précise juste le nom d'un absent excusé : Bernard THIBAULT. Un homme encore !
- Laurence PARISOT, la Présidente du Medef.  Enfin trouvé le nom d'une femme !

Une femme coincée entre les 48 invités personnels du Président.

48 invités personnels, et Le Parisien donne quelques noms:

Des journalistes:
- Claude SERILLON, Bruno MASURE, Pierre LESCURE... Que des hommes !

- Des "hommes de théâtre",
Là pas d'ambiguîté, "hommes de théâtre" est-il écrit dans Le Parisien !

Et la liste continue avec Pierre BERGE,et s'allonge avec des responsables socialistes, les membres du staff de campagne... ... 

Que les noms de famille... Aubry, Valls, Moscovici, Le Foll, Lamdaoui, Meddha, Morelle...
 
Et je ne retiens de la liste que AUBRY
- Martine AUBRY, une deuxième femme !

Et Le Parisien poursuit avec quelques prix Nobel :
- Jean-Marie LE CLEZIO, Claude COHEN-TANNOUDJI

Le prénom Claude; et la deuxième fois, un espoir...
- si Claude était une femme... prénom maculin et féminin...
Mais fume ! Claude, c'est pas Madame Claude; Claude, c'est Saint Claude et le pays des pipes.


12H30
Retour à l'Elysée, la DS n'étant pas une divinité...
- Jean-Louis BEL, Le Président du Sénat
- MAUROY, FABIUS, CRESSON, JOSPIN, quatre ancien Ministres

- Edith CRESSON : la troisième femme, et ce sera la dernière citée par Le Parisien dans cette cérémonie...

Cérémonie qui se termine par un hommage à Jules FERRY... et la question en suspend :
- Qui sera le Premier ministre?
D'ailleurs, Le Parisien ne se donne même plus la peine d'écrire, même entre parenthèse) au féminin.

Trois Jean-Louis et deux Claude plus tard, je me dis :
 Une passation de pouvoir d'un homme à un homme, en compagnie d'hommes...



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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 22:29

150 féministes appellent à voter pour M. Hollande.
lis-je ce matin, dans la presse.

Est-ce là un appel à l'arrière-garde? à une main électorale supplémentaire... au cas où.
- un peu comme dans le travail, l'appel aux femmes lorsqu'on manque de main d'oeuvre?

Les 150 Féministes qui appellent à voter M. Hollande, pourquoi diable ne se sont-elles pas manifestées avant?
Ni Ségolène Royal, ni Martine Aubry ne furent portées candidates... 
- S'égosiller maintenant quand Ségolène s'est tue?

Et je me demande :
- Suis-je encore féministe? Non !

Les Partis politques se servent des femmes...
"Osez le féminisme"? Le "Touche pas à mon pote" verson femmes et de l'an 2012?

Et je prépare mon bulletin de vote pour dimanche, le voici :
bulletin-blanc.jpg




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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 09:33

Journée Souvenir des Déportés... et je vais boycotter !

Je pense à Olga; Olga Bancic.
-  Toi, Olga...

Olga s'est battue pour la liberté; notre liberté...
et elle est oubliée de l'Histoire...

Olga,
- Olga Bancic faisait partie du Groupe Manouchian, celui de l'Affiche
- Olga Bancic, qui ne figure pas sur l’Affiche rouge,
- Olga Bancic, qui est la seule femme parmi les vingt-trois membres du groupe de Missak Manouchian
- Olga Bancic, arrêtée, déportée... puis condamnée à mort en 1944. A 32 ans.


Olga, j'ai une pensée pour toi; pour toi et pour toutes les femmes qui ont sacrifié, leur jeunesse, leur vie;
Et la vie, tu y tenais comme tu tenais à ta fille alors âgée de 4 ans.

Olga, cette lettre adressée à ta fille, par l'intermédaire de la Croix Rouge, 12 heures avant de mourir...

Ma chère petite fille, mon cher petit amour.

Ta mère écrit la dernière lettre, ma chère petite fille, demain à 6 heures, le 10 mai, je ne serai plus.
Mon amour, ne pleure pas, ta mère ne pleure pas non plus. Je meurs avec la conscience tranquille et avec toute la conviction que demain tu auras une vie et un avenir plus heureux que ta mère. Tu n’auras plus à souffrir. Sois fière de ta mère, mon petit amour. J’ai toujours ton image devant moi.
Je vais croire que tu verras ton père, j’ai l’espérance que lui aura un autre sort. Dis-lui que j’ai toujours pensé à lui comme à toi. Je vous aime de tout mon cœur. Tous les deux vous m’êtes chers. Ma chère enfant, ton père est, pour toi, une mère aussi. Il t’aime beaucoup.
Tu ne sentiras pas le manque de ta mère. Mon cher enfant, je finis ma lettre avec l’espérance que tu seras heureuse pour toute ta vie, avec ton père, avec tout le monde.
Je vous embrasse de tout mon cœur, beaucoup, beaucoup.
Adieu mon amour.
Ta mère


... et je vais boycotter !

Je voulais te rendre hommage. Dommage !
Et je regrette d'avoir publié cette Tribune...


J'a voulu te rendre hommage, Olga. J'ai écrit une Tribune sur toi, dans le journal de la ville...
J'ai voulu saluer ton courage. C'était il y a un an.

Et le Maire adjoint aux anciens combattants, et un colonel à la retraite me sont "tombés dessus".
- Le Maire adjont qui est intervenu en conseil municipal pour critiquer ma Tribune; tout un laïus pour demander un droit de réponse; puis il a écrit une Tribune en réponse à ma Tribune;
- Le colonel à la retraite avec un mail de menaces  "Félicitations très spéciales" et autres mots... un "vous êtes petite, très petite"

Toute une polémique...  ce que je ne voulais pas.

J'avais oublié que dans ma ville,
avec les notables, les Politiques,
Tout... tout est sali !

Certes, dans ma Tribune, j'avais commencé d'un ton badin, moqueur.

Commémorations du 8 mai. Il y a :
- le maire et son discours trop politisé ;  l'adjoint aux anciens combattants, qui préside, qui jubile  (ce moment, devant le monument, c'est son jour de gloire.) ;  les anciens combattants avec leurs médailles, leurs sourires et un petit mot sympa…

Que des hommes à l’honneur ! Et puis les autres… Et moi, moi qui pense à toi, Olga.


Ce ton ton badin, moqueur, décrivait l'exacte vérité.
- Oui, le Maire adjoint préside et jubile !

C'était juste un effet de style... juste pour dérouter.
 - la légereté du début... pour arriver à cette situation poignante :
Une femme qui écrit à sa fille de 4 ans; elle sait qu'il ne lui reste que 12 heurs à vivre...


Olga s'est battue pour la liberté; notre liberté...
et elle est oubliée de l'Histoire...

Je voulais lui rendre hommage. Dommage !
Et je regrette d'avoir publié cette Tribune...

J'avais oublié que dans ma ville,
avec les notables, les Politiques,
Tout... tout est sali !



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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 08:58

Scène du quotidien

 

- Tu vas voter Pokémon? C'est un poisson d'avril, dis-moi ?

Et obligée de contredire mon interlocuteur...
- Les Politiques, ce n'est pas un seul jour dans l'année, qu'ils noient le poisson...

Et obligée de lui expliquer
- Voter Pokémon, c'est aussi une leçon de civisme;
- Voter Pokémon, c'est aussi envie de leur faire comprendre : ça suffit !

ça suffit ! et que ça évolue...
Et je repense à mon vote pour les Sénatoriales; le choix du Pokémon Evoli.
- Evoli comme Evoluer !

Et je repense à cette réflexion entendue, alors que mon bulletin était sur la table de dépouillement;
Mon bulletin, ainsi commenté, par un élu... à un autre élu:
- C'est un lapin ? A ton avis?

Le 1er avril - un jour, y'a le poisson...
Vs politique,
- C'est le poison, tous les jours... et ce mois d'avril, encore plus?

 

Et mon choix de vote se dessine
election presidentielle1

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31 mars 2012 6 31 /03 /mars /2012 10:08

Et ça fait 5 !

Un élu de ma ville a démissionné. Encore? Dommage !

Jusque-là, il y avait la parité dans les démissions :
- 2 femmes, 2 hommes...

Même que j'avais félicité les élus de ma ville; enfin, ceux et celles qui siègent encore.

La parité, la femmes est la potiche aussi.

Au dernier conseil municipal, le Maire de ma ville a interpellé une élue...
Il lui a demandé si depuis 4 ans, elle était une "potiche"...

D'emblée, je précise :
- il ne s'adressait pas à moi -  Moi, je le fais rire) !

Mais j'ai trouvé ça blessant pour elle. Pour elle et pour les femmes élues !
- Y compris les femmes de la Majorité... celles qui ne disent jamais rien; celles qui ne disent plus rien.

Potiche ? les hommes aussi, d'ailleurs ! même s'il y a une différence..

Au prorata de l'élu peu utile, l'homme est une potiche comme les autres...
en revanche, elle ne comprend pas quand on parle de lui.

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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 14:04

Le 8 mars, il y a la Journée des Femmes.

Cette année, j'ai pris un jour de RTT... et je suis allée chez le coiffeur !

- Pas envie, plus envie d'aller manifester?


C'était pourtant sympa, l'année dernière. Le samedi. Dans les rues de Paris. Avec en souvenir une blague Carambar, et des mots expliqués à ma fille. Expliqués... ou non : lesbophobie - érotisme.


Dans un sursaut, j'ai quand-même réussi à me bouger; et je suis allée à une manifestation dans ma ville.

Et je suis tombée en plein sur la 1ere adjointe; enfin, c'est elle qui m'est tombée dessus, la 1ere adjointe aux Droits des femmes. Toute guillerette, elle m'a saluée, expliquée et vantée de long en large, une super-méga-ultra intéressante conférence sur... je ne sais plus !


Et ensuite, je suis restée pour le discours du Maire de ma ville.
La 1ere adjointe était là, toujours aussi guillerette... muette, maintenant ! A écouter Monsieur le Maire? Comme au conseil municipal? Ce conseil où les femmes élues ne prennent que très peu la parole. ( statistiques ici !) Tellement peu que j'en arrive à me demander :
- à quoi ça sert, la parité?


Quelques extraits et analyse de son discours.

Monsieur le Maire a déclaré
- A [nom de la ville], la journée de la femme s’étend sur une semaine
- Pas une journée, pas deux, pas trois... une semaine. Mais oui, Mesdames... Mais oui, venez et regardez, touchez mes belles salades.


Ensuite un rappel des manifestations dans la ville; un détour sur l'origine de "
la Journée des femmes"
- Tiens, cette fois-ci, il a bien dit"des femmes"...


 Puis Monsieur le Maire a souri, un peu d'humour :
Il m’arrive ainsi d’entendre : Les femmes, c’est toute l’année ! Qu'ils se rassurent, je suis entièrement d'acoord avec eux.


Il a poursuivi en donnant des chiffres : inégalités salariales, nombre de femmes victimes de violence... jusqu'à :

Je crois qu’il est important, pour lutter contre ces inégalités, de réfléchir à la création d’un un ministère dédiés aux droits des femmes.

- Un ministère dédié aux Droits des Femmes... Comique !

Quand on pense qu'il y a une adjointe aux Droits des femmes dans la ville et qu'il a fallu pourtant que je me batte pendant deux ans, pour une simple délibération; cette délibération pour la possibilité de remboursement des frais de garde pour élu.es non indemnisé.es; cette délibération, passée au bout de deux ans... parce que j'ai tenu bon; parce que des amis, des élus d'autres villes m'ont aidé et accompagné dans ce combat.


Et pour finir, le Maire parle de moi... "Je veux avoir une pensée pour toutes les autres, les femmes, « comme on dit » ordinaires, les femmes oubliées, les femmes dont on ne parle pas.

Je veux parler de celles qui luttent pour s’imposer dans des milieux masculins, [...], dans la vie politique [...],

Je veux parler de celles qui, jour après jour, doivent faire acte de courage pour contrebalancer les injustices qui perdurent, si minimes soient-elles.

- Il parle de moi... il pense à moi
Oubliée, banale, ordinaire... Je suis une femme et j'essaie de m'imposer dans ce conseil municipal, de
s’imposer dans des milieux masculins, pour contrebalancer les injustices.

- Il parle de moi... il pense à moi
ça, c'est mon interprétation; cela n'engage que moi. Et c'est la le talent du Maire, il faut le reconnaître.


-
il a dit "faire acte de courage"
et je fais donc acte de courage, et je reconnais : pour une fois, je suis d'accord avec le Maire de ma ville... 

et, surtout, je suis un brin vexée
- Le Maire de ma ville, il manie encore mieux que moi, le sens de l'ironie et l'humour!...

 

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Présentation

  • : Le conseil municipal : le théâtre vu par une novice en politique
  • : Me voilà une élue. Une élue de l'opposition. Et je découvre le conseil municipal, la position d'une conseillère municipale... Un conseil municipal, à quoi ça sert? L'envie aussi de donner un grand coup de pied; un coup de pied dans cette fourmilière. D'où mes pieds alors que les Politiques montrent toujours leur tête.
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