Samedi après-midi, le 5 mars pour le 8 mars
C'est le défilé pour la Journée Internationale des Femmes.
Rendez-vous au Trocadéro avec des amies... (Voir les préparatifs)
Pratique, un samedi après-midi.
- D'abord, parce qu'il fait beau;
Et j'en profite pour remercier une femme qui, l'année dernière, m'avait prêté une paire de gants gris; elle avait remarqué que je me gelais les doigts en tenant une banderole.
- Ensuite, parce que c'est moins la course...
La course, pas les courses (ça, c'est mon mari qui s'en est chargé)
Défilé où je file, avec ma fille;
Ce qui donne une ambiance bon enfant.
- Pourquoi sur un bateau crie-t-on les femmes et les enfants d'abord? me demande-t'elle.
- Tu vois, ma fille, il y a un temps où...
Mais elle m'interrompt, éclatée de rire:
- Parce que, comme ça, les requins n'ont plus faim!
Elle lisait une blague Carambar!
-
Là, j’avoue que je me défile devant ma fille.
Je réponds un « Je t’expliquerai… Viens ! »
Et nous remontons le cortège, et nous arrêtons.
- un homme, une pancarte et un mot qui demande, là encore, de sa part, une explication « Lesbophobie »
Là encore, je dis « Viens ! » à ma fille, et nous rejoignons une amie.
Contentes de nous retrouver en raison des liens d’amitié profonds qui nous unissent...
... et cette question ( décidément, que de questions !)
de la part de mon amie, cette fois-ci:
- Tu veux qu’on aille autre part dans le défilé ? Je ne veux pas te mettre mal à l’aise…
- Pourquoi, je dérange ? Est-ce que tu me poserais la question si nous étions derrière le cortège des Iranien.nes ; des Femmes à Barbe, etc. Faut-il avoir été violée pour faire partie du Collectif contre le viol ?
Contente de défiler avec elles, de soutenir leur combat.
Sans compter une ambiance super sympa, rythmée par de la musique, des chansons.
Et enfin, cette explication à ma fille :
- Tu vois, il est encore des gens qui pensent que ces femmes sont anormales, que ces femmes sont différentes, que ces femmes sont folles. Et elles sont encore victimes d’hommes et de femmes qui ne supportent pas, n’acceptent pas, ne tolèrent pas qu’une femme aime les femmes.
Et je pense à une femme, dans ce cortège, qui s’inquiète à cause des photos prises ; qui me livre son angoisse « car si les collègues voient ça ? » Qui me livre cette angoisse puis la dépasse !
Merci aux femmes qui m’ont permis de donner une définition concrète du mot « lesbophobie ».
Reste que… au cas où:
- je cherche de l’aide pour expliquer à ma fille de 10 ans, les mots justes pour expliquer « érotisme » ?
Si vous avez des idées !